Editorial Voie Etroite N°174
Octobre - Novembre 1999
La saison 99 de la plupart des chemins de fer touristiques se termine et nous aurons probablement dans le prochain numéro le bilan des principales exploitations. Pour l'heure, nos correspondants ont profité de leurs congés d'été pour visiter les réseaux de leur secteur ou pour choisir un lieu de villégiature situé près de leur train préféré ; la destination privilégiée étant cette année le Vivarais où le célèbre Mastrou fêtait ses trente ans !
Ce numéro est d'ailleurs en grande partie consacré au plus connu des métriques français, qui est mis à l'honneur dans la quasi-totalité des revues ferroviaires, alors qu'il se trouve à un tournant de son histoire puisque les collectivités vont désormais s'impliquer financièrement afin d'assurer son avenir. Cette solution, qui est une alternative à la récupération par un groupe financier dont les motivations sont forcément différentes de celles des passionnés que nous sommes, permet de conserver le dynamisme reconnu des "amateurs ferroviaires" à qui l'on doit l'initiative de préservation du patrimoine présent sur les lignes touristiques ou dans les musées. Mais qu'on ne se méprenne pas, la gestion et l'animation d'un chemin de fer touristique et/ou historique ne peut être confiée qu'à des gens responsables, capables de se comporter en professionnels et de respecter les règles de sécurité élémentaires ainsi que le public qui visite nos installations.
Répétons-le ici, pendant que le mouvement de préservation ferroviaire sollicite la reconnaissance officielle des pouvoirs publics et le soutien financier des collectivités pour assurer son avenir, il ne peut être question de "jouer au train" sous prétexte de bénévolat. Ce débat n'est pas nouveau, mais au moment où une nouvelle génération de passionnés va devoir prendre la relève et gérer les acquis, il est important que chacun réfléchisse aux engagements déjà pris et aux moyens à mettre en oeuvre pour assurer leur pérennité.
Alain Blondin, Président de l'APPEVA