C'est bien connu, la passion n'a pas de limite... et les passionnés ne sont pas des gens raisonnables. Le mouvement de préservation ferroviaire active, au développement duquel je contribue depuis plus de trente ans, n'échappe pas à cette règle pour le plus grand bonheur des hommes et des femmes qui participent à cette aventure.
S'impliquer dans une association de loisirs techniques permet bien entendu de réaliser un rêve personnel, mais également de transmettre aux générations futures un patrimoine public (même si la propriété des objets et véhicules sauvegardés est jalousement revendiquée), un savoir faire et des métiers officiellement disparus.
Le monde des chemins de fer, depuis son origine, a été régi par des règlements applicables pour tous et incontestables au nom de la sécurité ; c'est donc naturellement que des passionnés ont décidé de se les imposer au cours de leurs loisirs... pour le plaisir.

Semaine après semaine, "les bénévoles du rail" s'activent pour faire vivre (ou revivre) qui une voie ferrée abandonnée, qui une locomotive déclarée bonne pour la casse, qui une rame de voitures historiques, témoignage du savoir faire de nos anciens.
Des passionnés se dépensent donc sans compter (quelquefois au delà du raisonnable) pour que l'histoire des chemins de fer et des hommes qui les ont développés soit connue au 21e siècle ; suppléant ainsi une administration très peu motivée par la conservation du passé industriel qui fit sa gloire, à l'époque où le virtuel n'existait pas.

Et pourtant "l'Administration" sait être disponible pour inventer des règlements propres à décourager les plus enthousiastes : pourvu qu'il reste demain des passionnés pour dire vivement dimanche !