Editorial Voie Etroite N°191
Août-Septembre 2002
L'été des p'tits trains
Actuellement, la totalité des C.F. touristiques et/ou historiques circule entre 1 et 7 jours par semaine, suivant le potentiel de clientèle présent dans leur "zone de chalandise" ou tout simplement en fonction des agents (bénévoles ou salariés) dont chacun dispose.
C'est la "haute saison", avec dans les exploitations professionnelles ou semi-professionnelles l'embauche de saisonniers qu'il faut former, surtout s'ils doivent tenir des postes de sécurité (conducteur, chef de train, etc.).
Pour certains jeunes étudiants passionnés de chemins de fer, c'est l'occasion d'un job d'été à leur mesure ; pour l'exploitant c'est sûrement un agent motivé, facile à former et conscient des problèmes de sécurité liés au chemin de fer. Mais pour la majorité des candidats disponibles, indifféremment pour la vente de boissons sur la plage ou pour la conduite d'un p'tit train sur rails, c'est tout autre chose, d'autant que le temps de formation imparti pour un emploi d'un ou deux mois ne peut évidemment être d'une semaine ou plus.
Alors... c'est à l'embauche (quelquefois plusieurs mois avant) qu'il faut du flair pour détecter le candidat stable, sérieux et qui comprend vite ; car la sécurité est le point essentiel de cette formation.
Mais malgré tout les p'tits trains roulent et les voyageurs, touristes ferroviaires d'un jour, doivent faire un beau voyage et repartir satisfaits afin d'en envoyer d'autres... beaucoup d'autres, car nos exploitations en ont besoin pour assurer leur équilibre financier et poursuivre leur action de préservation et d'animation du patrimoine ferroviaire. Raison de plus pour les accueillir dans les meilleures conditions grâce à des agents formés, serviables et disponibles ; des gares aménagées pour le tourisme et débarrassées de "ferrailles" inutiles ; des trains rénovés et propres (même si peu de volontaires sont prêts à faire le ménage).
Puissent ces quelques réflexions faire prendre conscience à tous (et surtout à ceux qui n'ont pas encore osé) que l'exploitation ferroviaire touristique n'est pas un jeu de hasard !
Alain Blondin