Malgré le titre de cet éditorial, aucun rapport avec le réchauffement climatique, quoique nos locomotives à vapeur ne soient peut-être pas un exemple de transport écologique… Nous parlerons ici de chaudières. Un bon nombre de nos locomotives ont atteint un âge plus que respectable. Pour la voie de 60 par exemple, elles datent en grande partie de la première guerre mondiale, déjà 90 ans. Pour la voie métrique, on compte déjà plusieurs centenaires. Pourvues pour la plupart de leur chaudière d'origine, certaines ont déjà été remisées dans l'attente de jours meilleurs (et surtout d'un bon compte en banque) au profit d'une autre locomotive moins éprouvée par le temps. Quelques réseaux sont déjà passés par la case chaudière neuve (C.F. de la Baie de Somme, C.F. du Vivarais, C.F. des Chanteraines, C.F. du lac de Rillé, P'tit train de la Haute Somme, etc.), opération coûteuse et problématique en terme de réglementation.

Peu d'entreprises hexagonales proposent leurs services en la matière. Et pourtant beaucoup en ont les compétences, mais ne veulent pas se lancer dans la niche que représente ce marché atypique au regard de leur production courante qui ne fait pas défaut. Ce qui amène parfois à des devis largement surestimés, façon simple d'éconduire le client potentiel. Quelques réseaux ont trouvé leur "bonheur" à l'étranger. Commencent alors d'autres problèmes de réglementation européenne, de barrière linguistique, d'habitude de travail, etc. Si bien qu'à chaque construction de chaudière correspond un nouveau roman assorti de ses surprises techniques ou administratives et de ses livraisons hors délais.

Encore une fois l’entraide doit être de mise afin de passer ce cap indispensable pour pérenniser certaines locomotives ou en faire revivre de nouvelles. Partageons nos expériences, nos bonnes adresses, notre passion !