Nos associations de préservation de matériel ferroviaire ont cela de particulier que les véhicules qu’elles sauvegardent sont d’abord destinés à rouler. Encore faut-il en avoir la possibilité. Et pourtant, un musée vivant est tellement plus attractif aux yeux du public. Prenons l’exemple de Mulhouse où la rénovation du musée a tout d’abord porté sur la mise en scène du matériel. Si le mouvement n’est pas réel, il est au moins suggéré, donnant un côté vivant à ces objets inanimés. À Froissy, le Musée des C.F. à voie étroite de l’APPEVA est assorti d’une ligne historique à voie de 60 cm où les véhicules reprennent vie et s’expriment pleinement. Du côté de la voie métrique, la collection du Musée des Tramways à Vapeur et des chemins de fer Secondaires français à Valmondois comprend quel-ques pièces magnifiquement restaurées. Le site n’est plus assez grand et la ligne adjacente réduite à sa plus simple expression. Fort heureusement, un projet d’ampleur devrait voir la construction d’un site digne de cette collection, avec musée, atelier, gare... et une vraie ligne où le matériel retrouvera son rôle premier : un moyen de transport. L’aboutissement d’un projet lancé en 1995 ! Pour ce qui est de la mémoire des transports en commun, la France est loin de faire bonne figure. Non pas par le matériel conservé, mais encore une fois par le cruel manque d’un véritable musée d’envergure nationale proche de la capitale. Cette lacune devrait également être comblée grâce aux efforts de l’AMTUIR qui dans son futur musée de Chelles a déjà prévu une ligne pour faire circuler ses tramways, alors que son musée est fermé depuis bientôt 10 ans déjà.

Vive les musées !