Editorial Voie Etroite N°225
Avril-Mai 2008
Assurer l’avenir...
Quel dirigeant d’association, ferroviaire ou autre, ne s’est jamais plaint du manque de volontaires pour, sinon assurer la succession, tout au moins renforcer l’équipe en place ? Les tâches s’accumulent, se cumulent, et on en prend l’habitude, on s’organise pour les gérer, laissant de côté d’autres occupations peut-être plus distrayantes ou valorisantes. À l’extrême, un fort pourcentage de ces tâches repose parfois sur les épaules d’une seule personne, induisant de grosses difficultés en cas de défaillance ou tout simplement de départ, pour quelque motif que ce soit. Personne n’est irremplaçable, mais la vacance d’un poste à responsabilité, associée à une rupture du savoir-faire en terme de gestion administrative ou financière, peut avoir des conséquences désastreuses dans une association. Parfois les volontaires ne manquent pas pour s’investir de façon un peu plus active dans la gestion d’une association. Malheureusement, il n’est pas toujours aisé d’intégrer un petit cercle de personnes habituées à travailler de concert, à accomplir des tâches spécifiques et à première vue plutôt abstraites pour un novice. Tout le problème réside dans la complexité d’intégrer ces nouveaux venus, de leur faire ressentir la nécessité de leur implication et parfois, tout simplement, de leur faire confiance. Certains pourraient avoir l’impression que finalement, tout fonctionne très bien sans eux, que leur aide n’est pas essentielle. Le risque est bien évidemment qu’ils se désintéressent peu à peu et finissent par redevenir le membre lambda qu’il était ; ce qui est tout aussi nécessaire bien entendu, mais l’objectif n’aura pas été atteint. Il en va de même pour l’intégration des jeunes comme simples membres actifs. Certaines associations, à la moyenne d’âge vieillissante, ont d’ailleurs de réels problèmes de transmission du savoir-faire et tout simplement d’avenir. D’autres associations réussissent par contre fort bien cette intégration en montant des projets spécifiques qui demandent un travail particulier, mais ce peut être le prix de la pérennité de nos structures. Il n’y a donc pas de recette miracle à ces préoccupations, si ce n’est qu’assurer l’avenir, ça se travaille.
David Blondin