Editorial Voie Etroite N°234
Octobre-Novembre 2009
Le dépôt a brûlé !
Ce genre de nouvelle a le don de vous glacer immédiatement et l’attente de précisions quant aux dégâts réels ajoute au côté angoissant de l’événement. Quel bénévole n’a jamais pensé aux conséquences d’un incendie dans le dépôt de son association ? Les précédents du genre, La Loge des Gardes en 1986, la Mure en mars 1995, la Transvap à Connerré en avril 1997, et chez nos voisins allemands la rotonde de Nürnberg West en 2005 avec sa collection complète de matériel à voie normale, nous rappellent que personne n’est à l’abri et que l’histoire se répète. Aucune structure, associative ou non, ne peut prétendre avoir atteint le risque zéro. Et comment parler d’assurance dans le cas de matériel unique classé monument historique ? Il faut reconnaître que nos bâtiments, quand ils ne sont pas anciens, sont souvent encombrés, poussiéreux, les installations électriques anciennes, et pour ne rien arranger nous y stockons de nombreux produits inflammables (peintures, solvants, lubrifiants, carburants…). Il y a pourtant des gestes simples qui permettent de limiter les risques : - Couper l’alimentation générale des bâtiments avant de fermer la porte, cela peut limiter les risques de départ de feu pour cause électrique. - Ne pas laisser traîner des chiffons gras, des bidons ou autres récipients contenant des solvants ou pire de l’essence. Le stock principal de ce type de produit devrait d’ailleurs se trouver dans un autre bâtiment. - Autre cause probable, le feu qui couve pendant plusieurs heures avant de se déclencher. Aussi, il ne devrait pas être effectué de travaux de soudure, meulage, découpe au chalumeau une à deux heures avant de quitter les lieux, permettant ainsi de surveiller et de pouvoir réagir au cas où. - Enfin, s’il est obligatoire de s’équiper correctement en extincteurs, on peut prévoir au moins une réserve d’eau suffisante pour les pompiers à défaut de bouche à incendie proche. Rappelons le, le risque zéro n’existe pas. Mais en s’en approchant, on pourra peut-être éviter quelques catastrophes.
David Blondin