Editorial Voie Etroite N°246

Octobre-Novembre 2011

L’argent, toujours l’argent…

Au cours de l’été dernier, le ministère de l’économie, des finances et de l’industrie, via le Conseil National du Tourisme, a adressé aux chemins de fer touristiques et musées ferroviaires français un questionnaire sur les aspects financiers de ces structures.
Il est important que les instances de l’état se penchent sur le cas des musées et réseaux touristiques associatifs, privés ou publics. Car si les billets d’entrée aux musées ou d’accès au train pour un voyage représentent le premier volet de cet aspect financier, il ne faut pas oublier les dépenses effectuées, par la structure elle-même ou par les visiteurs, dans l’économie locale ou nationale.
Pour les revenus directs, cela peut aller de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers de visiteurs par saison. La recette étant au bout du compte dépensée par le chemin de fer touristique dans l’achat de matières premières pour les travaux, de combustible, de pièces détachées, de produits dérivés destinés à la revente, ou encore en sous-traitance… C’est une première manne non négligeable à destination de l’économie locale d’abord et nationale, bien qu’une petite partie de ces achats puisse être réalisée en europe. La structure, associative, ou professionnelle, peut également avoir recours à des salariés. Et c’est encore de l’argent qui participe au fonctionnement de l’économie, sans oublier l’aspect social.
Mais le plus gros des dépenses sera effectué directement par les visiteurs eux-mêmes. S’ils viennent de loin, ils vont devoir s’héberger. Les vacanciers ne viennent pas que pour le train, mais il est un centre d’intérêt supplémentaire, une attraction de plus… qui fera peut-être choisir le lieu de vacances. Il peut aussi s’agir d’une visite dans le cadre d’un événement particulier organisé par le réseau. S’ils sont de la région, ils vont peut-être chercher à se restaurer le midi ou le soir. Toutes ces dépenses annexes représentent d’ailleurs plusieurs fois le prix du billet de train ou du ticket d’entrée au musée.
Il est donc intéressant à plus d’un titre de pouvoir estimer l’impact financier de nos chemins de fer et musées afin de leur donner plus de poids auprès des décideurs locaux, des politiques, des organismes délivrant des subventions… facilitant ainsi leur soutien, donc leur développement au bénéfice de tous !

David Blondin

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