À l'heure où la communauté cheminote traverse un drame, il n'est pas inutile de rappeler que le chemin de fer est le moyen de transport le plus sûr. Loin devant la voiture tant encensée… Loin des millions de voyageurs transportés chaque mois par les grandes compagnies, les chemins de fer touristiques sont soumis aux mêmes codes, aux mêmes contraintes. Le chemin de fer ne fonctionne pas sans un niveau d'organisation, et donc de sécurité, élevé. La plupart des exploitations touristiques sont gérées par des associations de bénévoles. Ce qui sous-entend que les personnes assurant l'exploitation sont issues de milieux socioprofessionnels divers au sein desquels la perception de la composante sécurité n'est pas uniforme. Il faut donc expliquer, convaincre, faire comprendre et au bout du compte inculquer un minimum de cette fibre sécuritaire qui fait le chemin de fer.

Ceci impose d'assurer une animation constante en termes de formation initiale, de rappels réguliers pour atteindre un niveau de sécurité satisfaisant. Ce qui implique bien évidemment des tâches supplémentaires pour les bénévoles assumant la responsabilité des associations. Pour autant, on peut constater qu'au regard du nombre de voyageurs transportés chaque année sur les chemins de fer touristiques le nombre d'accidents reste quasi nul, fidèle à l'image du chemin de fer en général. De plus, les exploitations associatives soutiennent tout à fait la comparaison avec les exploitations professionnelles qui ont plus fait l'actualité ces dernières années.

On ne s'invente pas exploitant ferroviaire, que ce soit professionnel ou bénévole. Dans ce domaine, il faut savoir être et rester humble. L'expérience donne de l'assurance. Il faut savoir en user mais pas en abuser.

David Blondin