Ça commençait très fort avec la signature d'une convention entre le MTVS et la Communauté de Communes de la Picardie Verte permettant la création d'un chemin de fer touristique et historique entre St-Omer-en-Chaussée et Crèvecoeur-le-Grand (rien que ça !) tandis qu'en Ardèche, des travaux gigantesques destinés à la remise en service du Mastrou étaient menés à marche forcée, afin de respecter la date de l'inauguration déjà fixée. Dans la Somme, c'est la Fête de la Vapeur du CFBS qui créait l'évènement en présentant en chauffe pas moins de 13 locomotives à vapeur dans trois écartements différents : un programme de folie qui restera dans toutes les mémoires. Et les anniversaires s'enchaînaient : 30 ans du C.F. du Rhin, 50 ans du P'tit train de St-Trojan, 100 ans de la locomotive O&K du C.F. de Rillé, puis, tout près de chez nous, les 40 ans du C.F. des 3 vallées à Mariembourg (Belgique) avec pas moins de 11 locomotives à vapeur à voie normale en chauffe (malheureusement impossible en France : voir le reportage dans ce numéro) permettant l'organisation de belles fêtes à la gloire de la préservation ferroviaire et de ses acteurs.
Enfin, l'apothéose avec l'inauguration le 2 juillet dernier du Train de l'Ardèche, remis en service grâce au travail acharné d'une équipe de talentueux techniciens et de leur chef d'orchestre, qui n'ont pas ménagé leur peine pour faire l'heure, dans la plus pure tradition cheminote, afin de remettre en marche l'un des plus beaux chemins de fer touristiques français : celui que nous attendions tous !
Et pourtant à deux pas, en Haute-Loire, le lobby de la voie verte n'a rien trouvé d'autre que d'imaginer la dépose de la section Raucoules - Dunières de l'ancien réseau du Vivarais, après avoir goudronné la plate-forme abandonnée entre Yssingeaux et Raucoules, pour la transformer en piste cyclable ; tandis que le train de l'Albret (Nérac - Mézin) a cessé ses circulations à cause des tracasseries administratives et que les autorails de Viaduc 07 ont rejoint la casse de Culoz après l'arrêt définitif de leur exploitation.
2013, une année faste ? Enfin presque… alors soyons conscients que même les plus beaux projets ayant l'appui financier des collectivités à hauteur de plusieurs millions d'euros, peuvent connaître des zones d'ombre, malheureusement.

Alain Blondin