Editorial Voie Etroite N°288
Octobre - Novembre 2018
Rendez-vous dans 100 ans !
Les années de commémorations liées au centenaire de la Première Guerre Mondiale touchent à leur fin. Pour beaucoup d'associations de préservations en France ce fut l'occasion de se mettre un peu plus dans la lumière.
Les projets furent nombreux, de la simple commémoration symbolique à des événements plus conséquents regroupant plusieurs associations sur un long week-end. Toutes ces manifestations ont permis de remettre la locomotive au milieu de la gare (ou l'église au milieu du village pour les non ferroviphiles…) et de rappeler, ou de faire découvrir, au grand public comme à nos élus, l'importance du ferroviaire dans cette drôle de guerre. Reste à souhaiter que le plus grand nombre possible ait pris conscience de l'importance patrimoniale de nos chemins de fer historiques et ne l'oublie pas trop vite à l'avenir. Car même si localement nos structures ont pu profiter de soutiens solides, on doit constater que les financements nationaux annoncés pour ce centenaire ont surtout alimenté les initiatives publiques. On n'est jamais mieux servi que par soit même !
Ce fut aussi, grâce à ces manifestations ou de manière isolée, l'occasion de remettre en état un véhicule historique qui attendait depuis trop longtemps ou de construire une réplique d'un véhicule disparu. Ce sera, à côté des souvenirs des manifestations éphémères par définition, autant de témoins concrets de ce centenaire pour les années à venir.
Enfin, on a pu découvrir dans des revues ou dans de nouveaux livres français ou étrangers, sans parler d'Internet, des photographies ou des archives jusqu'alors inconnues. L'engouement collectif a eu pour cela de bon de décider enfin certains collectionneurs à ouvrir leurs archives pour dévoiler des documents jusqu'ici jalousement préservés. D'où l'éternelle question : A quoi bon avoir des documents qui ont réussi à traverser un siècle si c'est pour les conserver enfermés ? Ils n'ont de valeur que s'ils peuvent être partagés. On espère donc en voir encore dans les années à venir.
Charge maintenant à nos associations de faire perdurer cette mémoire et de ne pas laisser l'après-centenaire devenir un grand vide mémoriel.
David Blondin