Le 28 octobre dernier, nous avons donc eu la réponse à mon interrogation de l’éditorial du numéro 300 de Voie Etroite. Cette lumière n’était donc pas le bout du tunnel, mais bien un train qui arrivait en face. Bis repetita, retour au confinement, on ferme !

Fort heureusement, la saison de nos chemins de fer touristiques et musées touchait à sa fin, même pour ceux qui avaient joué les prolongations pour essayer de compenser ce qui pouvait l’être. Imaginez si l’annonce d’un reconfinement était tombée en plein mois d’août ! Ce qui pouvait être fait en termes de circulations estivales a donc pu avoir lieu avec des mesures plutôt gérables et en tout cas assimilées par tous, après le déconfinement. La fréquentation des différents sites a d’ailleurs été tout à fait honorable, compte tenu des circonstances et la quasi-absence d’étrangers et de groupes.
Cette annonce d’un nouveau confinement, seulement 24 heures avant prise d’effet et en pleines vacances scolaires, a quand même coupé l’herbe sous le pied à ceux qui avaient prévu des circulations spéciales pour Halloween et le dimanche du 1er novembre. A deux ou trois jours près, c’était assez rageant ; même si on en comprend la nécessité.

Avec ce nouvel arrêt des activités associatives sur le terrain, c’est comme au printemps le programme des travaux qui va prendre du retard. L’hiver sera donc intense car les activités ne manquent pas ! En supposant que l’on puisse œuvrer sans être encore freinés d’ici le printemps 2021.
Et que sera ce printemps pourtant synonyme de tant d’espoirs ? On ne pourra guère faire plus que les mesures mises en place durant la saison passée. Il ne nous reste donc qu’à espérer que les ouvertures soient possibles, au pire en maintenant les mesures de base que sont le port du masque, le nettoyage renforcé et une canalisation des flux quand cela est nécessaire. Chacun, chemin de fer touristique, musée, associatif ou professionnel, va donc s’employer à préparer la saison 2021 comme si… et il faudra bien s’adapter si cela devait de nouveau chambouler le programme. Mais il est évident qu’une seconde saison dans ces conditions ne sera financièrement pas tenable. Les bilans 2020, même en ramenant les dépenses au strict minimum, seront bien souvent déficitaires. Et pourtant nos activités demandent des investissements de façon constante.
Prudents, bien sûr, mais inquiets quand même…

David Blondin