Il n'est parfois pas nécessaire d'aller très loin pour être dépaysé et côtoyer de nombreuses nationalités. Les 13 et 14 septembre dernier, c'est en Belgique et plus particulièrement au parc Pairi Daiza qu'il fallait se trouver pour concrétiser cette affirmation. Ce parc animalier a la particularité d'être parcouru par un vrai chemin de fer à vapeur à voie étroite sur lequel circulent des locomotives historiques magnifiquement restaurées et exploitées par du personnel passionné. Et au niveau dépaysement, la faune du parc vous assurera de l'inédit ! Pour les 10 ans de ce chemin de fer atypique, un rassemblement de 10 locomotives à voie étroite fut organisé. Ce fut donc l'occasion de croiser des amateurs belges, français, anglais, tchèques ou encore allemands. Les locomotives quant à elles arboraient des certificats de naissance allemands, belges, polonais, anglais et tchèque. Et tout ce petit monde, car c'en est un et on est rarement entouré d'inconnus, s'est côtoyé dans la bonne humeur et l'amour commun de ces mécaniques fumantes. Qu'importe la langue maternelle, on arrive toujours à communiquer, à échanger sur des sujets techniques, à lier de nouvelles amitiés et ceci en dehors de tout cadre officiel ou d'une structure fédératrice. Juste de la passion et des amateurs désireux de partager.

Ce week-end fut en fait à l'image de ce qui se produit chaque année lors des rencontres internationales des chemins de fer à voie étroite. La 33e édition de ces rencontres se tient d'ailleurs en ce début octobre au Stumpfwaldbahn Ramsen en Allemagne, entre Francfort et Strasbourg. Là encore, les échanges sont la base de la réussite de ces réunions organisées depuis 1991, chaque année par une structure accueillante différente. Depuis la première édition à l'initiative du Frankfurter Feldbahnmuseum, ce sont dix pays européens différents qui ont reçu les amateurs représentants les réseaux participants. Et pour la première fois, l'année 2026 devrait voir un réseau britannique organiser ce rassemblement. Il est d'ailleurs toujours profitable d'aller voir ailleurs comment cela se passe. La passion des chemins de fer n'a pas de frontière et, en dehors des contraintes administratives, des réglementations parfois différentes, nous avons tous à apprendre des réseaux étrangers, et réciproquement.

David Blondin